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L’accroche-frontale

Territoire

Orsay / Les Ulis

Complices

Romain, Mohammed, Cécile, Aurélie

Référent•es

E2C (Mohammed, Aurélie)

ESAT Mosaïc Services (Cécile)

Fablab Digiscope (Romain)

Fichier téléchargeable

Le fichier de la plaque au format STL

L’accroche-frontale

Apprenti.es :

Mamadou

Océane

Associé :

Jean-Jacques

L’accroche-frontale

Problématique :

Jean-Jacques est malvoyant et peut éprouver des difficultés lorsqu’il se déplace dehors la nuit. L’éclairage des réverbères (quand il y en a) s’avère parfois insuffisant et il lui arrive de ne voir surgir un obstacle qu’au dernier moment. Bien évidemment, ce problème est d’autant plus fréquent l’hiver lorsque les jours sont plus courts et les trajets jusqu’à et depuis l’ESAT se font de nuit.

Mamadou, Océane et Jean-Jacques ont donc décidé de concevoir un objet permettant à Jean-Jacques de ne pas se retrouver dans ce genre de situation.

Premières réflexions et analyse des contraintes :

L’idée du projet semblait dès le début relativement bien précise et cernée, mais il a tout de même fallu aux apprenti.es et à Jean-Jacques discuter assez longuement pour réellement bien définir les besoins et donc la fonction de l’objet. Plusieurs questions étaient importantes :

  • La portée de l’éclairage de l’objet
  • La direction de cet éclairage (juste aux pieds ? deux mètres plus loin ? très loin ?)
  • Le contexte d‘utilisation

Beaucoup de réflexions et discussions en somme pour bien définir les objectifs !

Qu’en ressort-il ?

L’objet doit éclairer quatre / cinq mètres devant Jean-Jacques lorsqu’il marche, ce qui lui laissera largement le temps de voir venir d’éventuels obstacles.

Comme précisé plus haut, il utilisera principalement l’objet en hiver. Ce point est loin d’être négligeable, car on ne s’habille pas de la même façon en hiver qu’en été ! Et cela peut donc grandement jouer sur le système d’attache de l’objet à concevoir !

Au boulot !

Très vite, les apprenti.es et Jean-Jacques se disent qu’après tout, des systèmes d’éclairage portatifs existent déjà : les frontales ! On en trouve dans tous les magasins de sport, de puissances et de qualités différentes. Mais cet objet en lui-même ne suffit pas, car son système d’attache au niveau de la tête demeure quelque chose d’assez stigmatisant dans un contexte urbain.

Le système d’attache

Plusieurs pistes sont explorées pour le système d’attache, mais chacune semble présenter des inconvénients significatifs :

D’abord, une attache au niveau de la ceinture par le biais d’un système de clips, qui serait imprimé en 3D. Mais Jean-Jacques ne porte pas forcément de ceinture tous les jours. De plus, toutes les ceintures ne sont pas de la même épaisseur. Par ailleurs, et plus important, la lampe au niveau de la ceinture risquerait d’être couverte par un pull ou un manteau en hiver.

Ensuite, une attache sous forme de collier, qui pourrait donc être porté quelque soit la façon dont Jean-Jacques serait habillé. Mais un collier risque de bien trop balancer pour offrir un éclairage ciblé et constant devant lui.

Une autre idée à été celle d’une attache au niveau du torse, par un système de type « pince à linge ». Mais le poids de la lampe risque d’incliner la frontale et Jean-Jacques aurait bien du mal à l’incliner à sa convenance.

L’accroche-frontale

Finalement, l’idée qui l’emporte est la suivante : un système d’attache grâce à des aimants. Le principe en est simple : une plaque imprimée en 3D, sur laquelle sont fixés des aimants, est collée à la lampe. Une autre plaque contenant elle aussi des aimants, en face de ceux de la première plaque, vient se glisser sous le vêtement extérieur. En approchant alors la lampe du vêtement en face de la plaque sous le vêtement, celle-ci vient se plaquer au vêtement.

Les apprenti.es soulignent à juste titre qu’un vêtement d’hiver peut être épais ! Ceci implique que les aimants devront être puissants.

Et il existe des aimants surpuissants ! Ce sont des aimants dits « néodyme ». Il y en a justement au fablab, et Romain confie aux apprenti.es et à Jean-Jacques des petits aimants néodyme cylindriques pour qu’ils fassent des tests.

L’accroche-frontale

Le premier test qu’ils font consiste en deux plaques en carton dans lesquelles ils bloquent 4 aimants à l’aide de scotch. Le résultat semble concluant quoiqu’un peu faible au niveau de la tenue (la lampe tombe lorsque Jean-Jacques sautille pour tester la puissance des aimants !).

En guise de deuxième test, les apprenti.es passent alors au bois (ce qui permet par ailleurs d’avoir cette fois des plaques rigides !) : ils trouent des plaques à la dremel et en profitent pour ajouter deux aimants afin de rendre la tenue des plaques plus solide.

Ce test étant concluant, ils modélisent en 3D la plaque en en prenant préalablement les mesures à l’aide d’un pied à coulisse, et l’impriment en 3D. Résultat ? Il s’avère que les trous destinés à recevoir les aimants ont un diamètre trop faible, les aimants de rentrent pas !! Ils sont bon pour recommencer.

Mais entre temps, ils se sont procuré des aimants néodymes parallélépipédiques bien plus puissants. Ils revoient alors leur design des plaques pour les adapter aux nouveaux aimants.

Fixation des aimants aux plaques

Les apprenti.es profitent aussi de ce changement d’aimants pour repenser la façon dont les aimants sont intégrés aux plaques. Plutôt que de ménager des trous dans la plaque dans l’idée d’ensuite les coller, ils décident de modéliser deux plaques plus épaisses dans chacune desquelles une fente accueille l’aimant.

L’impression d’une des plaques 3D est lancée, et une heure et vingt minutes plus tard… succès ! L’aimant rentre parfaitement dans la plaque, qui s’ajuste elle-même très bien à la forme de la frontale. Reste donc à imprimer la deuxième plaque et le tour sera joué !

L’accroche-frontale

Voici quelques photos des plaques imprimées et de l’objet final.

L’accroche-frontale
L’accroche-frontale
L’accroche-frontale
L’accroche-frontale